Salut toi. Tu suis peut-être ce blog depuis sa création il y a dix ans, quand je suis partie vivre en espagne, en chine et tout ça. Tu es peut-être tombé sur cet article par hasard. En tous cas, pour t'expliquer rapidement, entre la fin de mes études et tout mes voyages et maintenant : 

J'ai été embauchée en CDI pendant 3 ans dans une startup. J'ai été en contact avec plein de dirigeants qui voulaient digitaliser leurs entreprise. C'était passionnant. Mais j'ai finalement décidé de quitter l'entreprise et de me mettre à mon compte. Aujourd'hui j'ai créé ma société, et j'aide les individus à trouver leur légende personnelle. J'ai construit un programme gratuit pour trouver sa mission de vie en 21 jours. J'ai déjà plusieurs retours positifs, et je trouve ça tout simplement génial ! je publie toutes les semaines des videos sur Youtube.

Alors si toi aussi tu cherches ta mission de vie, tu cherches un moyen pour t'épanouir et te sentir plus heureuse, va faire un tour sur mon site : Je Prends Soin de mes Rêves.

Je serais ravie de t'aider à trouver ce qui te fait vibrer, te motiver à monter ton projet. Car je sais au plus profond de moi que nous avons chacun des ambitions et des intentions très positives et constructives. Si chacun prennait le courage de les réaliser, nous vivrions dans un monde en paix. 

Déjà pleinnnnn d'années que j'ai commencé ce Blog. La route a continué, les publications ont diminuées. La vie en Europe est moins inspiratrice et beacoup plus busy. 

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur mon voyage en Chine et les publications de l'époque allez voir archives entre Septembre 2008 et Juillet 2009. Pour les news de ma géolocalitation actuelle:

about.me/luciediez

Twitter: @Lulunettes

Comme tous les ans, je reprends mon tricot, on va voir si cette année j'arrive a finir mon écharpe avant la fin de l'hiver !

Comme vous le savez déjà, nous habitons dans l'une de ces petites maisons uniformes, dans l'une de ces petites rues uniformes. C'est à dire que comme tous mes amis, ma maison est pourvue d'une porte verte avec un tout petit jardin devant. Une cuisine à l'arrière, avec un jardin moins petit. Des escaliers qui montent très pentus recouverts de moquette. Deux chambres en bas, trois chambres en haut. C'est standardisé.

L'angeterre est un pays en pénurie d'Architectes et de tissus. On a utilisé le même architecte pour tout le pays, et en plus c'était pas un créatif. Et puis on a utilisé tout le tissus pour les rideaux, résultat à l'heure de vestir nos jeunes filles, plus rien !

Bref, ce qui nous amène aux habitants de cette charmante maisonette.
La plus ancienne, Julia, une alemande qui aime cuisiner indien, faire du vélo et aller au yoga avec ses amies asiatiques.
Ensuite nous avons deux chinoises qui étudient avec moi. Joanne, qui essaye de fuir les troupes de chinois pour tenter de se faire des amis internationaux, mais qui ne sais vraiment pas cuisiner et me demande des conseils pour ne pas devoir acheter des sandwichs tous les jours. Et Wendy (je vous avais dit que je vivais dans Peter Pan), une grande timide en pyjama que je ne croise que dans la cuisine très rapidement quand elle vien recharger son thermos en plastique rose d'eau chaude.

Et finalement ce matin, nous avons une nouvelle venue, une irlandaise qui ouvre les fenêtres de la cuisine, met la radio à font et fait griller du bacon dans le four pendant que sont copain fait brouiller des oeufs pour le Brunch (petit déjeuner du dimanche) à 13h !
On va enfin avoir une cuisine vivante, et au rythme british en plus ! Bon par contre je suis juste incapable de vous écrire sont prénom.

L'angleterre c'est un matin qui sent le bacon et une après-midi qui sent le thé à la rose et les muffins au chocolat. Ce sont des lignées de petites maisons identiques avec dans l'entrée un escalier aux marches minuscules couvertes de moquette rose. Des pelouses tondues quotidiennement façon moquette. Des feuilles mortes qui caquent. Une petite cuisine qui donne sur un petit jardin derrière avec des graviers et des rosiers.

Les anglais c'est une façon distinguée de parler avec des "yes, please" ou des "yes, it is". C'est des pluies d'excuses quand on s'y attend le moins.
- "Pouvez-vous m'indiquer le chemin pour aller au bureau des etudiants internationaux"
- "Oui, bien sûr. Alors vous faites demi tour, vous prenez cet escalier, vous remontez un étage, et quand vous êtes en haut de l'escalier vous prenez la premiere porte, ensuite c'est à votre gauche, désolé"
- "Merci"
- "Désolé"
[Quand un français aurait répondu simplement "C'est en haut" ]
Ici on aplique à la lettre la "be-on-time" politique, on demande pardon ou s'il vous plaît à tous les inconnus qui traversent la rue, si on ne veut pas se faire traiter de sauvage.

Mais au milieu de ces quelques anglais qui font toute l'image du pays on trouve aussi :
- des Vikings, grands roux qui parlent un langage qui fait aussi peur que s'ils vous bradissaient un couteau sous la gorge
- des adolescentes mamans qui vont au Mcdonalds avec leurs copines et qui écoutent d'une oreille distraite les potins car elles doivent enfiler une frite dans la bouche de bébé qui couïne dans son landeau
- des jeunes et moins jeunes qui ont marqué leur passage par la puberté grâce à la Tatootérapie
- des jeunes filles introverties au petit gilet en crochet bleu marine et à la jupe taille haute façon enfant d'église qui se mettent les cheveux dérière l'oreille et dévoilent de gros équarteurs ou autres perçings tout simplement oribles.
- des pirates, des gothiques, des punks, des barbies aux cheveux roses comme si la rue devait ressembler à un défilé disney.
- des torses nus, des mini shorts, des décoletés, des T-shirts qui deviennent des robes alors qu'il ne fait que 20°C

Et je voudrai porter une toute particulière attention à ce jeune garçon que j'ai rencontré dans un Pub l'autre soir (à 19h, après dinner bien sûr). Il était accoudé au comptoir avec son ami et attendait qu'on lui serve un Wisky Coca (avec 2cm de Wisky pour 10cm de Coca) pour la modique somme de 2£. Deux étudiants de l'Université de Droit et Politiques. Ces deux jeunes hommes portaient chacun un ensemble trois pièces dans un Pub ou tout le monde portait des T-shirts des différentes associations de l'Université. Ensemble trois pièces, certes, mais déparaillé s'il vous plait ! Et voilà que j'admire comment un anglais est capable de porter un pantalon bleu marine avec une veste en velour vert bouteille (petit mouchoir rouge bien plié dans la poche avant) et un gillet en soie rouge à fleurs blanches. Noeud Papillon s'il vous plait ! J'ai failli m'évanouir lorsqu'il a sortit de la poche intérieur de son veston, un grand peigne en plastique rouge pour ordonner ses cheveux gominés déjà alignés à la perfection sur le côté. Et là, à ce moment là j'aurai vraiment aimé savoir où avaient grandit ces deux enfants, maintenant acoutrés d'une façon qui n'est pas faite pour les aider dans la vie, mais qui semble-t-il ne les handicape pas pour parler à la pompomgirl toute extravertie. Quelle éducation leur donne cet air si professionel et diplomate avec ces visages d'enfants prépubères aux rougeurs irrégulières. Quels sont les critères de beauté et les valeurs sociales de leur monde. Et surtout, de quel monde viennent-ils ?

Dans quel monde suis-je tombée ?

Me voilà installée à University of Hull. Voici la vue depuis ma chambre, dans cette petite rue du campus universitaire, à 5 min à pied de la HUBS (la Business School) et de la rue comerçante du campus.
Kingston upon Hull (la ville sur le fleuve nomé Hull) est une aglomération de 300 000 habitants (plus grand et bien moins connu que Bordeaux).
La semaine dernière l'Université organisait l'acceuil des étudiants internationaux. Cette semaine c'est la Fresher's Week (la semaine d'introduction aux nouveaux, Anglais ou pas). Les cours ne commencent que la semaine prochaine avec un programme intensif de 7 heures de cours (par semaine ! pas par jour !!!)

Le dépaysement est là, le choc culturel aussi. Et ça fait du bien ! Ces 12 semaines vont passer bien vite, mais on va tout faire pour en profiter.

Je fais une brève réapparition après 9 longs mois de silence. Vous l'avez compris, l'Espagne, pays que j'adore, ne m'inspire pas autant que la merveilleuse Chine. Peut-être ne parle-t-on pas de ce que l'on trouve normal, familier ou ordinaire. Ou bien peut-être que ce que j'ai vécu à Madrid n'est pas quelque chose qui se partage, c'est une expérience à savourer dans l'égoïsme le plus occidental qui soit. Toujours est-il que 23 mois plus tard, je ne me lasse toujours pas de parler de l'Empire du Milieu, au contraire, je me retiens, et saute sur la moindre occasion qui se présente, lorsqu'on vient m'intéroger, pour pouvoir m'exprimer. Alors que je sais parfaitement que ni 5 min ni 2 heures de conversation ne suffirai à faire passer un message objectif sur la Chine à la personne à laquelle je m'adresse. Depuis 23 mois, j'apprends à accepter cette frustation de l'incompréhension. Ce que j'ai vécu m'appartient. Je détiens un trésor et ma grande générosité ne servirai à rien, c'est un trésor qui ne se partage pas. Dommage. 

Mais ce qui m'est arrivé cet après-midi m'a poussé à mettre fin à ce silence.

Cet après-midi je me suis baladé sur une brocante bordelaise, et j'ai refais mon plein de littérature francophone, chose que je n'avais pas fais depuis quelques années, trois pour être précise. Dans le lot de bouquins, bien sur un bon nombre parlant de Chine, de voyages et d'Histoire, le livre de Marc Boulet "Dans la peau d'un chinois" acheté à 2€. L'édition du livre est de mon année de naissance, drôle de coïncidence. 
Rentrée à la maison, j'ouvre celui-ci. 
<<19 octobre 1981. J'ai vingt et un ans. Premier voyage en Chine. L'automne est très agréable à Pékin et il fait bon canoter sur le lac de Beihai. Mon interprète Jian Zhenxiao m'accompagne. Des barques nous croisent et les doigts se tendent vers moi :"Regarde ! Regarde, un Ouïgour!" >> 
Ce bouquin a été écrit pour moi !
Je m'arrête à ce premier paragraphe et fonce fouiller le net. Et je découvre ce blog ainsi que le blog de l'auteur du livre.

Lorsque je suis arrivée à Beijing, j'avais 20 ans, c'était en automne. J'ai toujours été consciente que le Beijing des J-O n'a rien a voir avec le Beijing de Mao ou l'ancien empire. J'ai toujours été à la recherche des témoignages d'époque, un retraité espagnol que l'on surnomme "le dinosaure" car il a connu le Beijing avant les voitures, avant la destruction de Hutongs. Lors de mon séjour dans le Xinjiang, on me prenait pour une Ouïgour. Ce peuple m'a particulièrement touché. Et la désinformation en France sur le sujet ...

Je remercie par avance Marc Boulet qui, je sens, va me donner des réponses.

J'avais même pas encore enlevé l'heure de Beijing sur ce blog. Il est grand temps de passer à l'heure française. Et cet article est peut-être le début d'une autre expétriation : la découverte de la France, vue par une espagnole aux yeux bridés. Ca ne fais qu'un mois que je suis de retour, mais j'ai déjà surmonté pas mal de chocs culturels. Heureusement, grâce au boulot je garde mes horaires espagnols. Ouf !

De la statue de Cibeles, jusqu'à celle de Neptune, tout le monde portait les couleurs de la "seleccion española". LA ROJA.

Depuis notre arrivée à Madrid, Dimanche à 18h, 90% des personnes que nous avons croisé en ville étaient habillés en rouge. Le trafic  complètement bloqué, mais personne ne semble en avoir souffert, puisque tout le monde était déjà sur le paseo de la Castellana depuis le midi pour réserver les places devant les écrans géants placé dans tout le centre ville.

La ville ne vivait que pour le football. La journée nationale du football. Ils l'avaient pas inventé encore. Du jamais vu dans un pais si footballeux !

Traditionnellement, lorsqu'une équipe de foot remporte une coupe, les supporters se réunissent à la plaza de Cibeles, ou celle de Colon pour se baigner dans les fontaines et sauter tous ensemble. Des foules de supporters, les espagnols ils savent faire ça ! Ils adorent ! Faire vibrer la ville, on est fort pour ça.

Je ne pense pas qu'il y ai de videos ou d'image qui puisse expliquer à quel point la ville était pleine. A quel point la foule a tout envahit. Depuis le stade Bernabeu jusqu'à Atocha (ce qui revient à une foule longue de 5 km et large de ... très large puisque c'est le boulevard le plus large de la ville) en passant par Cibeles, Netptuno, Colon.
Egalement sur l'axe Est-Ouest, de Sol à Puerta de Alcala remplissant toute la Gran Via et la Calle de Alcala.

La ville était NOIRE de monde, ou plutôt rouge !
Les pétards, les claxons, les trompettes, les gents qui sautent, qui pleurent de joie, qui se baignent dans les fontaines, qui s'embrassent, qui venèrent Paul le Poulpe ou San Iker Casillas.

España, España, España cojonuda ! Coooomo españa, no hay ninguna !
A por ellos, oooeee, A por ellos, oooeee ! A por ellos ooeeeeeeee ! A por ellos eh, oooee !
Campeones, Campeones !!!
Yo soy español, español español español !

Les españols criant VIVA ESPAÑA, c'est pas courant, pas courant du tout !
On a tendance à associer le drapeau espagnol au franquisme, tout comme le nationalisme. Mais hier même à Barcelone tout le monde s'est retrouvé sur la Plaza de España pour chanter ces chants nationalistes, et être fiers d'être español ! 

Et voilà, le dernier jour "tous ensemble" est arrivé. C'est bien triste. C'est génial aussi. On sait pas trop comment se sentir dans des cas comme ça. On ne revoit pas certains amis avant 8 mois. Les autres, on les retrouve en septembre. On est soulagé d'avoir finit les examens, pour ceux qui ont finit s'entend ... Moi je suis triste qu'ils nous quittent, stressée d'aller à la biblio pour les 5 prochains jours, contente qu'il fasse beau et que tout le monde s'aime. Bref, c'est le bordel !

On a quand même pris 5 minutes pour immortaliser le moment, et les 2 dernières années passées à 35 français à Madrid.