Turpan et ses extrèmes

Je reprends mon histoire au bus de nuit que nous avons pris pour aller de Kuqa à Turpan et dans lequel j'ai rencontré Marieka. Le bus nous a laché toutes les deux dans une petite bourgade de la dépression de Turpan a 6h du matin (soit 4h locale). On négocie un taxi partagé avec deux autres personnes pour rejoindre la ville. On traverse une grande plaine désertique sous le levé du soleil. La depression est une plaine située en dessous de niveau de la mer et donc entourée de montagnes. Dans le paysage; vignes, cimetieres ouighours et greniers pour faire sécher le raisin. Vous l'aurez compris Turpan est l'Oasis du raisin.

On trouve un hotel familial a prix correct (80yuans la chambre 2 lits) qui normalement n'accepte pas les étrangers, mais fait une exception pour nous, enfin pour moi. Douche. Consultation des guides. C'est pas les lieux touristiques qui manquent dans ce désert:
Lac Aydingkul, le plus bas du monde, après la mer morte, à 154m en dessous du niveau de la mer. 20 yuans pour voir ce marécage séchant formant une croûte salé.
Le Minaret Emin Hoja, une mosquée de style Afghan se caractérisant par son originale tour dressée sur son côté gauche et l'abscence de dôme. 50 yuans pour la visiter et monter sur son toît voir le lever/coucher du soleil.
Le musée de Turpan, 20 y, contient des pièces et des corps trouvés sur les sites d'Astana et Gaochang.
Des Karez, systhème d'irrigation propre à l'Asie centrale datant de plus de 2 000 ans dans cette région, consistant à creuver des puits pour collecter l'eau en provenance de la fonte des neiges, plus facile d'accès que celle des nappes phréatiques.

Toutes ses visites sont hors de prix et la solution de facilité et de faire appel à un tour organisé à 30 euros la journée. Si l'on calcule le prix de revien du chauffeur et de tous les sites, l'offre parait tentente. Mais nous nous refusions à payer une telle somme dans ce bled perdu qui avait décidé de ruiner ses visiteurs. Nous sommes donc partit en taxi (15y) pour Jiaohe Gucheng, où biensûr les 20% de réduction ne sont valable QUE pour les étudiants chinois. Après une prise de bec et une profonde envie de quitter cette satanée ville au plus vite, nous lui donons ses 40y et entrons enfin.



Cette cité en ruine est magnifique, la mieux concervée du Xinjiang. C'est une ville frontière construite par la dynastie Han 汉朝 (entre 206 et 220 av JC) dans ces montagnes (collines) terreuses. Elle servait de base militaire. Il est impressionnant de voir comment ils ont construit ces habitations creusant en partie et bâtissant des murs en adobe. Au fond de la cité se dressent les 4 murs du temple principal encore très bien concervé (la seule errosion ici est celle du vent) à l'intérieur on peut encore observer des restes de statues représentant Bouddha.

A la sortie du site, nous discutons avec des vendeurs de souvenir pour essayer de trouver la solution la plus économique de vsiter. Et là un ouighour typé han (à l'exception de ses yeux verts) nous propose de nous enmener envoiture jusqu'à la vallée du raisin (ou nous ne comptions pas entrer étant donné le prix du ticket) et depuis là nous pouvions prendre un bus pour aller jusqu'aux montagnes de feux. Nous montons das le 4x4 conduit par son ami mandarin, puis il nous anonce qu'il nous invite aussi à déjeuner. A l'entrée de la vallée au raisin on comprend qu'il est en mission officielle, c'est un représentant local. Après quelques mots en weiyu au garde, la voiture passe sans payer. Dans la vallée on arrive à un magnifique restaurant ombragé par les vignes. Imence repas auquel étaient conviés deux belles ouighoures et 4 chinois arrivant du Shandong. On m'a fait gouté du vin rouge local, et j'ai été contraite à suivre leur rythme de cul secs. Impossible de leur faire comprendre le concept de siroter un verre pour s'impregner de son arôme boisé... Non lucie l'aisse tomber. De toute façon tu vois bien qu'il a un gout de pesticide ce truc, moins tu sens le gout, mieux tu te portera.

Après ce repas étourdissant, notre homme de pouvoir nous prend sous son aile et nous emène jusqu'aux montagne de feu ou il nous paye les 40y de chaque tiquet. A l'entrée un termomètre géant affiche les 57°C, c'est le point le plus chaud de Chine. Mais avec de bonnes lunettes de soleil et un foulard c'est parfaitement suportable.

Le soir on se contente d'une balade dans les vignes à l'extérieur de la mosquée à voir les charettes passer. Nous simpatisons avec un viticulteur parlant mandarin qui vient de tailler ses vignes pour donner à manger à son bétail. Il nous invite chez lui pour partager un peu de pasthèque et des raisins secs de sa production. Son seul revenu annuel est sa récolte de raisin de la quelle il tire 1 500 euros losque la saison est bonne. C'est l'argent pour nourrir les 4 membre de sa famille, les 12 chèvres et l'âne. Il vit dans une grande maison, deux pièces au sous sol pour l'hiver, et deux à l'étage pour l'été. Les enfants dorment dans la cour ou sur le toît en cette saison.