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Le monde vu à travers les Lunettes de LuLu, c'est Lulunettes
27 octobre 2008

Beijing dans le souvenir de Dandan

A pékin, il est très fréquent de mettre une annonce sur internet pour trouver des language-partners, des étudiantes de votre âge qui vous apprennent le chinois et qui souhaitent apprendre le français. Je suis très contente, parce que mes deux language-partners sont géniales. On a plus ou moins le même âge, et les mêmes centres d'intérêts. On a plein de sujets de conversation qui arrivent naturellement alors qu'on ne se connait pas.
L'une des deux s'appelle Dandan. Et on a passé l'après-midi autour d'un café, à discuter... pendant 6h de temps ! on a pas vu le temps passer, vraiment ...

Mulan

L'histoire de Dandan m'a touchée, émue. J'ai envie de la partager avec vous. Peut-être pour mieux vous expliquer pourquoi je suis venu à Pékin, ce que je voulais y voir, ce que j'aimerai (dans mes rêves les plus fous) que les chinois conservent.
Dandan est née à Beijing il y a 25ans. Elle a quitté la ville avec ses parents à 12 ans. Depuis, elle a vécu dans plusieurs pays, elle parle plusieurs langues. Elle souffre du mal des "enfants du monde", elle se sent chinoise (malgré le fait d'avoir une nationalité étrangère), mais en marchant dans la rue, elle remarque que les chinois la prennent pour une étrangère. Elle parle différemment, et pense différemment. Elle vit et pense comme une européenne.
En quoi cela pose problème ? Et bien comme tous les jeunes chinois touchés par le syndrome de l'international, ils ont un problème de compréhension avec leurs parents (déjà nous qui vivons presque la même vie qu'eux, on a du mal a se comprendre mutuellement, alors imaginez si nos parents avaient fait 1789). Comment des parents qui ont eu faim peuvent comprendre que leur enfant unique ait envie de faire ce qui le rend heureux, et non pas ce qui rendrai ses parents heureux ? Ils essayent, mais même les parents, ils n'arrivent pas à savoir ce qu'ils attendent de leur enfant. Pour les enfants c'est très difficile à vivre d'avoir 4 yeux rivé sur eux 100% du temps. Pas de soeur à qui se confier quand on en a râle bol des parents, pas une seule minute de repos. Et puis dire non, à un contre deux, c'est perdu d'avance (et c'est surtout inimaginable, ça les rend complètement impuissant, et un chinois impuissant, c'est dur à vivre).
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Mon amie un peu perdue dans le monde décide de retourner à ses racines, vivre à Beijing (malgré le désaccord parental) elle en a besoin. Elle veux retrouver son quartier pékinois, celui de sa famille, retrouver ses souvenirs. Mais quand elle débarque dans "son" quartier de Beijing, elle ne reconnait plus rien. Quand elle a quitté Beijing, sa maison (près du second périphérique) était à la sortie de la ville, au delà il n'y avait que des champs. Maintenant, autoroutes et buildings poussent, on construit au delà du 9° périphérique seulement 15 ans plus tard ... Quand elle est venu il y a trois ans, les routes du quartier étaient encore en terre battue, pas définies, avec des vendeurs ambulants tous les mètres un peu partout. Maintenant, cette même route est une deux fois 3 voies (+ la piste cyclable de chaque côtés), elle est toute belle, bien goudronnée avec de magnifiques parterres de fleurs, et un métro qui passe dessous. Les routes pékinoises n'ont pas connu le stade des pavés. Ce qui étaient banlieue est devenu centre ville. Les changements sont trop rapides.

Quand elle se souvenait de Beijing, elle voyait cette ville calme le soir, après une longue journée de travail, avec des grand pères qui jouent au cartes en buvant du thé à la lumière d'une lanterne, et non pas celle d'un lampadaire. Les voitures ont remplacé les vélos. Les klaxons ont remplacé le roucoulement des pigeons. D'après elle même la température a changé. Visiblement la pollution accroitrait les différences de températures chaque années. Pour essayer de retrouver ses sensations d'enfant elle devait se promener à minuit, cet été, et imaginer la bonne température, voir les vieux jouer dans la rue (en cherchant bien, on les trouve), aller sur Tiananmen voir les reconstitutions de maisons traditionnelles. Ici les immeubles gagne un étage par jour, n'allez pas dans un quartier pendant un mois, et vous serez perdus. Ce qui me fait réaliser que l'immeuble dans lequel je vis pourrait avoir 60 ans en Europe, mais ici, il n'a surement pas plus de 10 ans, et encore... On a mit des siècles à construire l'Europe, ils construisent pékin en quelques années. Mais comment savoir si c'est du solide ? en l'occurrence on le voit, ces immeubles ne vont pas faire long feu. Si je reviens à la fin de mes études pour voir mes colocs, notre immeuble sera surement remplacé par un ShoppingMall.
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Moi je suis venu à Beijing pour voir cette économie qui grouille de partout, certes, mais aussi pour voir le Pékin de Mulan, imaginer le quotidien de la Chine ancienne. J'ai presque l'impression d'être arrivée trop tard. A quelques années près... Ou alors à quelques siècles ... Je suis triste à chaque fois que je vois de nouveau travaux, et je suis heureuse à chaque fois que je tombe par hasard sur un Hutong (vieux quartier traditionnel) mais je ne sais jamais si la prochaine fois que je repasserai dans le quartier il sera là. Je devrai être heureuse que ces "bidon villes" disparaissent pour laisser place à la modernité, à l'occidentalité ... youpii ... mais c'est leur histoire que les chinois détruisent pour ... pour quoi au juste ? pour être à la hauteur ? pour être estimé aux yeux du monde ? Mais moi je les aimes tels qu'ils sont, je veux pas que Pékin devienne Paris, non plutôt New York (parceque pour devenir Paris, encore faudrait-il conserver un Montmartre)

Je suis venu vivre à Beiking pour voir les vieux faire du taiqichuan dans les parcs avec leurs oiseaux en cages, pour voir les bébé courir les fesses à l'air, manger des brochettes cuites dans un baril au milieu de la rue, prendre le pousse-pousse pour aller chez mes amis, et toutes les autres choses que je ne verai pas, parce qu'elles ont disparu trop tôt.

gestion_tempsBeijing conjugué au passé me fait rêver, j'imagine un monde merveilleux, mystérieux. C'est tellement long l'histoire de la Chine.
Beijing conjugué au présent me fait stresser, je dois profiter de tout et dessuite, car demain il n'en restera plus un seul bout. C'est tellement dense.
Beijing conjugué au futur m'effarai, j'ai peur que la ville s'effondre, j'ai peur de savoir comment le pays va évoluer. C'est tellement puissant.

Dandan es una de mis compañeras con las que estudiamos idiomas, ella aprende frances, y yo chino, y nos ayudamos mutuamente, de manera gratis tomando cafe. Esta amiga es china, pero ha estado viviendo en el estranjero muchos años. Tiene 25, nacio en Beijing, y se fue de China a los 12. Despues de tanto viajar, necesita volver a sus origenes, y conocer la cuidad. Lo que pasa es que no conoce la ciudad. Ella recuerda su barrio (el mismo que mi officina), cuando tenia 8 años eso era el barrio de las afueras, desde aqui se podian ver los campos, ahora este barrio esta considerado como centro de la cuidad (dentro del 3° periferico) ahora la ciudad tiene 9 perifericos. Hace tres años, dice que esta calle seguia sin estar lisa, solo tierra a lo bruto, y ahora hay un metro debajo. En su infancia no habia tantos coches, solo vicis, el volumen sonoro era mas bajo, la polucion "of course" tambien ! Las temperaturas no eran tan extremas, la polucion aum89128188821208730555entan los extremos cada año. Hacia mas bueno en verano, y no hacia tanto frio en invierno. Yo vine a Beijing para conocer la cultura china, pero su historia tambien, quiero ver como es el pais de verdad, no la imajen que quieren que veamos los estranjeros, un nuevo NewYork. Yo quiero ver los viejos haciendo artes marciales en los parques a las 5 de la madrugada con sus parajitos enjaulados, los quiero ver jugando al mahjon bebiendo the en calles de barro con la luz de una vella, quiero ver a los bebes corriendo por la calle con el culo al aire, ver las casas con arquitecturas ancianas, puertas redondas, techos tradicionales. Pero los chinos han multiplicado la cuidad por 3 en unos 15 años, cuando nosotros hemos necesitado unos cuentos siglos para desarollar nuestras capitales europeas. Aqui son capaces de construir un piso cada dia, y entonces contruir una tor en 3 semanas. Pero tambien son capaces de destruir todos los barrios historicos (los pocos que quedan) en dos dias. Los chinos estan destruyendo su propia cultura, su propia historia, y eso me atristece.
El Beijing de ayer me hace soñar, es un gran misterio que me atrae mucho. El Beijing de hoy me estresa, todo va demasiado rpido, no puedo controlarlo. El Beijing de mañana me asusta, no se como puede desallorarse, que situacion tendremos en unos años ? y si todo esto, que se constuyo tan rapido se desmorona, porque habian olvidado una pieza importante ? Que sera china ?

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