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Le monde vu à travers les Lunettes de LuLu, c'est Lulunettes
27 novembre 2008

relations ... amis

A Beijing, les amis ça va ça vient. Si les gens marchent à un rythme d’escargot dans le métro, mais ils ont des relations au rythme d’une formule 1.
Comment ça marche ?
Les chinois habituellement ont UN bon ami, alors que les occidentaux, nous avons plutôt un groupe d’ami (un genre de petite famille, qui devient d’autant plus importante quand on vit loin de la maison). Bref, votre ami a rendez-vous avec deux amis du lycée, qui chacun amène son « bon ami » mais les invités sont aussi autorisés à amener des amis. Ce qui nous amène à des situations genre : « je t’invite à l’anniversaire d’une amie d’un collègue. Je la connais pas, mais ça va être bien, viens ! ». C’est assez drôle, et ça permet de rencontrer plus vite des gens de tous les horizons.

Première rencontre :

les présentations
D’où tu viens ? Qu’est ce que tu fais à Beijing ? Tu es ici depuis combien de temps ? Tu reste combien de temps ? Tu es venu avec qui ?
Ces questions s’enchainent automatiquement les unes après les autres, et si on en loupe une, je me sens complètement perdu … Faisons les choses dans l’ordre.

Deuxième rencontre :

Si on a beaucoup discuté, on a échangé nos business card, ou alors on a carrément échangé nos numéros de téléphones, ou nos facebook. (Comment ça marche facebook ? Si on s’est rencontré aujourd’hui c’est parce qu’on a un ami en commun, il suffit de demander à la personne si elle a facebook, dans 95% des cas elle répond oui, il suffit alors d’aller sur le profil de notre ami commun et d’ajouter son ami dans nos contacts)
Si on se revois, c’est qu’on a vraiment sympathisé et qu’on s’est donné rendez-vous, ou alors qu’on se revoit parce qu’on fréquente encore les mêmes amis . Cette fois ci le masque tombe dès qu’on se dit bonjour, et on explique à la personne avec qui on été entrain de parler comment on s’est rencontré la première fois. « Entrain de manger des burritos à 6h du matin un samedi soir, au brunch d’un ami, à un meeting de la chambre de commerce britannique, à une pendaison de crémaillère, dans un bar avec des amis en commun, dans le métro, sur internet … »

3° rencontre :

Là c’est carrément comme si on se connaissait depuis toujours. Vous savez, ce genre de relation de confiance qu’on met des années à obtenir dans un petit village béarnais. Du coup à cette étape là, on peut commencer à partager des potins. « Tu te souviens d’un tel qui était là à notre première rencontre ? Il a rencontré untel qui était là la semaine dernière et ils ont diné ensemble. »

Ca nous avance à quoi ?

On a l’impression de vivre dans une petite Bubble, d’avoir notre petit monde, comme si le monde était un village planétaire … et comme c’est un village tout le monde se connait. On se sent chez nous du coup, on est en sécurité (je ne parle pas de sécurité physique, l’armé chinoise s’en occupe, je parle de sécurité morale). Ce que j’aime bien c’est que le masque tombe facilement, en 10 minutes on peut finir les présentations préliminaires pour passer aux choses sérieuses « Que penses-tu de la rencontre entre les dirigeants chinois et taïwanais la semaine dernière ? ». C’est vrai que l’on peut penser que les relations sont plus superficielles, qu’on ne fait que discuter et qu’on ne les connait pas vraiment. Mais si on veut passer au stade d’une relation, à Beijing les relations ça se travaille. Il faut garder un contact permanent, envoyer des mails, des sms quasiment tous les jours pour organiser une soirée par ici, un diner par là, une visite, un pic nic, une journée d’excursion. C’est pas simple, et les relations peuvent disparaitre aussi vite qu’elles sont apparu. Il n’y a rien de stable, mais en même temps si on est venu vivre à Beijing, c’est parce que justement, on préfère la mobilité, l’instabilité. On fuit la monotonie, la stabilité.

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